Made in Ecuador ®

"Cuenca" : troisième ville du pays par sa population fait aussi dans le style colonial. On en a vu et revu donc on ne s'attardera pas sur le sujet. D'autant plus que le temps n'est pas de la partie. Fin du Pérou signifiait aussi pour nous fin de l'hiver ! On repassera, de la pluie un jour, de la pluie vingt jours de la pluie toujours... Bienvenue en Equateur, le pays du soleil absent !

Quand y a pas de soleil, il y a les musées. Et la ville en regorge. On choisira le "Muséo del Banco Central" avec sa section ethnographique et son pavillon archéologique particulièrement ludique : des diapos, des boutons pour appuyer, des lumières à allumer, bref, un musée comme on les aime.

Mais la star de "Cuenca", ce n'est ni plus ni moins qu'un chapeau. Une célébrité dans le monde du couvre chef, j'ai nommé le "Panama" : le sombrero fabriqué en Equateur, à la demande des américains pour être porté au Panamá... On en perdrait presque son latin... équatorien !!!

Alors petite minute culturelle sur l'histoire d'un chapeau pas comme les autres :

"El Panama" ou "sombrero de paja toquilla" (fibre de palmiers) est donc un chapeau d'origine équatorienne porté dès 4000 ans avt J.C par les tribus du sud du pays. Acheté en 1898 par l'armée américaine embarquant pour Cuba lors de la guerre contre l'Espagne, il fût conseillé par les médecins pour protéger les ouvriers du soleil lors de la construction du canal de Panamá. Voilà donc notre chapeau rebaptisé puis sutout popularisé. "Théodore Roosevelt" et bien d'autres stars de cinéma médiatisent le chapeau. Les français ne sont pas en reste, comme bien souvent : 1855, Exposition universelle de Paris, le "Panama" est présenté aux gaulois, impressionnés par la finesse de son tissu, ils sont conquis, l'Europe aussi !

Aujourd'hui, cet engouement pour le chapeau de paille ne faiblit pas. La fabrique "Homero Ortega" de père en fils en exporte dans le monde entier et ce à tous les prix. Des chapeaux à 10€ et des chapeaux à 1000€ !!!

A chacun son "Panama" .